L'eau qui dort: Hey gringo, il est pas bon mon café ?

Il y a encore quelques temps, avant que Terres de Café ne rentre dans la vie de l’agence, je pensais que le café provenait d’Amérique du sud. Que ce nectar de notre quotidien était l’unique apanage de pays producteurs comme la Colombie, le Brésil, le Mexique. J’étais déjà bien loin d’imaginer la complexité de cette petite graine : origine, assemblage, terroir… Toutes ces notions si proches de celles du vin.

Alors pour revenir à mes énormes lacunes en matière de café… Moi enfant de la pub et des années 80, je pensais que le café était une denrée rare* importée par des gringos en pantalons à pince beiges, le teint rouge marqué par le soleil équatorien dealant avec des gauchos aux cheveux gras et négociant pour nous, humbles consommateurs de grandes surfaces, la meilleure des poudres noires vendues en paquet pelliculé de 500g.

Et puis ce matin, je me suis fait couler un Inde Malabar Moussonné… Et ouais, on vend du rêve en ce vendredi matin. Ce café a la particularité de sécher au vent de la mousson… Son goût ? Doux avec une pointe d’amertume, un arrière goût d’Amareto, floral, épicé. On est tout de suite téléporté d’une gondole à Venise à la fête des couleurs de Bombay.

Alors j’ai fait une petite recherche Internet pour en savoir plus… Je me suis rendue compte que l’Inde était l’un des principaux pays producteurs de café et que le marketing s’était déjà empressé de nous vendre cette appellation poétique et exotique en poudre ou en capsule. Mais rien ! Aucune photo, aucune info sur la culture à proprement parler.

Alors je ferme les yeux et j’imagine… Des collines verdoyantes de caféiers à perte de vue, des indiennes en saris colorés étalant la précieuse graine sur des linges, le vent chargé d’humidité frôlant avec amour ce petit noyau… Que j’ai fini par déguster en ce vendredi matin.